Voici une petit guide SEO à l’usage des rédacteurs web pour donner toutes les chances à votre article d’être présent naturellement en première page de Google et consorts.
Un article « référençable » est un article :
Si tous ces points sont appliqués — dont la majorité est naturelle pour tout rédacteur formé au style journalistique —, alors l’article est bien parti pour exister dans les pages de résultat de recherche — Google, Bing, Yahoo, Qwant… — même si cela ne suffit pas.
L’article doit être aussi publié sur un site optimisé techniquement, notamment avec une mise en forme adaptée aux smartphones, une optimisation draconienne des images et un l’insertion d’un balisage de micro-donées dans le code qui aide les moteurs de recherche à mieux comprendre son contenu.
Un article = un sujet principal resserré = un angle de traitement. Pour donner une identité forte à votre article auprès de vos lecteurs et des robots « référenceurs », traitez un seul sujet principal qui soit précis, resserré. Si le sujet est trop large, vous pouvez le découper en plusieurs articles que vous liez les uns autres autres.
Avoir un sujet très précis vous donne plus de chances d’exister car il y a moins de concurrence.
Et vous obtenez une attention plus soutenue de votre lecteur qui a trouvé une réponse précise sur l’ensemble de votre article et pas seulement sur une portion de celui-ci.
Une fois le sujet décidé, il vous faut choisir la façon de le traiter : c’est l’ange de traitement . C’est une notion bien connue des journalistes qui fait qu’un même sujet peut être traité de différentes façons : un exposé de chiffres, l’interview d’un spécialiste, un récit historique ou au contraire prospectif… Un angle de traitement permet de traiter un sujet avec un format court puisque le rédacteur n'aborde qu’un seul point de vue… et de ne pas perdre son lecteur en essayant d’être exhaustif.
L’angle de traitement vous permet de répondre aux attentes des internautes sur le sujet. Veulent-ils une recette, des conseils, des avis d’experts ? Pour vous aider à faire ces choix, essayez d’imaginer quelles questions vont poser les internautes sur votre sujet ? Ou demander à votre entourage comment ils chercheraient ce sujet dans leur moteur de recherche ? Puis testez-les dans Google (en navigation privée, sinon Google va vous délivrer des résultats de recherche faussés liés à vos habitudes de recherche et votre profil) :
Une fois votre sujet et angle de traitement décidés, pensez à la structure de votre article, c’est-à-dire dans quel ordre vous allez délivrer les informations.
Un objectif doit vous guider : je place en tête ce qu’attend mon lecteur.
Structurez votre article en apportant en priorité les réponses qu’attend votre lecteur. Toute notre scolarité française nous apprend la sacro-sainte dissertation avec son introduction qui pose le sujet, son développement et sa conclusion qui donne la réponse. En web et en journalisme, le rédacteur fait l’inverse : c’est la pyramide inversée ! Le rédacteur donne la réponse (la conclusion) en tête de son article, il développe son sujet, puis il ouvre son sujet en fin d’article pour inviter le lecteur à poursuivre sa lecture avec un autre article ou à laisser un commentaire. Ainsi vous contentez votre double-lecteur :
Avant de passer à la rédaction, référencer la matière première factuelle de votre article : les faits vérifiés, les chiffres, les références… Un article pauvre en informations ne séduira pas vos lecteurs… ni les robots.
Les travaux préliminaires sont achevés. 70 % du travail est fait. Vous pouvez commencer la rédaction proprement dite.
Le titre de votre article un élément essentiel à travailler. C’est celui que lit l’internaute en premier dans les pages résultats de recherche (SERP pour Search Engine Result Page). Et c’est un élément très important pour les robots, car le titre indique le sujet principal de votre article.
Voici un exemple de titre SEO pour notre article qui traite des aliments frais l’hiver, de proximité et bons pour la santé :
Fruits et légumes d’hiver : le top pour votre santé et la planète !
Google utilise par défaut le titre éditorial de votre article balisé en H1. Mais il est conseillé de rédiger un titre spécifiquement pour la SERP en renseignant la balise <title>
de votre page HTML. Des champs ou programmes spécifiques permettent de leur faire depuis votre CSM préféré. Ainsi, vous pouvez écrire un titre informatif pour la page de résultat de recherche et un titre incitatif pour votre article.
La description c’est l’arroche de votre article qui est notamment utilisée par Google dans ses pages de résultats de recherche (SERP). Soit Google utilise la balise
Un article hiérarchisé et mise en forme améliore l’expérience de lecture et permet aux robots de mieux comprendre le sujet principal de votre article qui doit être rappelé « à tous les étages ». Votre article doit être découpé en paragraphes. Chaque paragraphe développe une idée et introduit par un intertitre, balisé en H2 ou H3. Les robots interprètent les intertitres comme des textes importants dans la compréhension de l’article : ils doivent contenir des mots clés du champ lexical de votre sujet. Sur la thématique exemple des 10 aliments bons pour la santé l’hiver, les intertitres pourraient être les noms des chaque aliment accompagné d’une précision sur le bienfait apporté. Exemple : Avocat : excellent pour la digestion et le plein de vitamines C et E.
Dans le corps du paragraphe, travaillez la précision et la richesse de votre vocabulaire sur le champ lexical de votre sujet. En SEO, cette richesse sémantique fait la différence. Elle est bien sûr essentielle à votre lecteur qui attend des informations, des idées précises et factuelles (chiffres, citations, anecdotes…). Mais elle l’est pour les robots « référenceurs » car la diversité du vocabulaire sur un sujet donné leur permet de juger qu’un article est plus pertinent qu’un autre qui aura un vocabulaire plus pauvre. Dans notre exemple fil rouge, l’article doit utiliser le champ lexical :
Exemple :
Quels sont les 10 fruits et légumes excellents pour la santé au cœur de l’hiver et qui sont cultivés à proximité ? Vous pensez : tristesse et désolation. Détrompez-vous, nous sommes allés à la rencontre de nutritionnistes et grands chefs qui sont tombés d’accord sur une liste de produits frais et goûteux, cultivés à proximité de chez vous, qui apportent leur plein de vitamines et minéraux pour la saison froide.
Ce travail de rédaction doit se faire naturellement. Certains rédacteurs utilisent des outils qui vont donner, à partir d’une expression ou un mot-clé, le contexte sémantique avec une liste de mots et expressions qu’il faudrait utiliser dans son article. Attention à cette méthode qui produit un texte artificiel et enlève toute spontanéité. Le robot appréciera, mais pas votre lecteur.
Le fond c’est bien, mais la forme est tout aussi importante en lecture digitale où l’attention du lecteur est moindre. Il convient de mettre en en relief votre article avec tous les éléments de mis en forme standards du web.
Le premier objectif est d’accrocher votre lecteur quand il va balayer votre article sans le lire. Et de relancer constamment son intérêt à lire la suite quand il aura commencé sa lecture.
Le second de remettre une couche de signalement des mots importants de votre article aux robots. Sans trop en faire, choisissez les mots à mettre en gras, en italique, à présenter sous forme de liste à puces ou numérotés ou en de mettre telle phrase en citation.
Votre article doit être enrichi de visuels — et de vidéos si c’est pertinent — qu’il est conseillé de légender. Les internautes scannent l’article avant de le lire. Ils vont avant tout s’intéresser aux images et lire leur légende. Côté robots, l’intelligence artificielle est encore loin de décrypter finement le sujet d’une image. Il est important de rédiger les textes alternatifs (balise « alt » dans le code HTML). Le texte alternatif décrit l’image. Il est lu par les voix virtuelles d’assistance aux malvoyants, mais aussi par les robots « référenceurs » qui vont comprendre le sujet de l’image. Beaucoup d’internautes font des recherches par images. Et les images qui sortent en tête ont un texte alternatif et aussi un nom de fichier explicite séparé par des tirets. Les vidéos et audios doivent être également balisées si vous les importez directement dans votre CMS. Si elles sont intégrées depuis un service web, YouTube par exemple, il est utile de les introduire par un texte descriptif.
Les robots vérifient aussi que votre article est publié dans un environnement sémantique cohérent avec son sujet : c’est la notion de cocon sémantique : les robots apprécient que votre article fassent des liens vers d’autres articles traitant de la même thématique et ayant la même qualité dans votre site. Mais aussi qu’il soit cité par d’autres sites . La stratégie de liens est une un travail à soigner pour le SEO car Google donne plus de poids aux articles reconnus parce qu’ils sont publiés sur un site qui comporte beaucoup d’articles sur la thématique qu’il traite ; et parce qu’ils sont cités par des sites eux-mêmes reconnus sur le sujet.
Une adresse url n’est souvent pas explicite pour qu’un robot puisse comprendre son sujet. Il est donc important de faire une ancre de lien, c’est-à-dire poser votre lien hypertexte est posé sur un groupe de mots qui apporte une information précise sur le lien. Parmi ces 3 liens, le dernier est le plus explicite pour le robot et votre lecteur. Il donne le sujet de l’article lié et son type, un article de magazine :
Les premiers liens qualifiés que vous pouvez opportunément faire sont des liens vers d’autres articles de votre site sur la même thématique. En terme SEO, vous tissez un maillage interne qui a plusieurs vertues :
C’est un des fondements rédactionnel du web : le rédacteur fait des liens hypertextes pour apporter à son lecteur des extensions ou de références. Les robots suivent ces liens et vérifient qu’ils sont en cohérence avec le sujet de l’article. Si dans notre article sur « les fruits et légumes de proximité bons pour la santé l’hiver » vous faites un lien vers une chaîne de supermarché aux États-Unis, vous seriez certes dans le domaine de l’alimentation, mais très loin de votre sujet. Vous pourrez tromper votre lecteur et les robots.
Le graal est d’avoir un site d’autorité et/ou populaire qui fasse un lien vers votre article. L’autorité est la confiance qu’accorde Google a un site. Elle est notée de 1 à 100 selon de multiples critères dont le nombre de liens qui pointent vers le site ou la reconnaissance de son éditeur. Un site gouvernemental ou d’une ONG est jugée plus fiable qu’un blog personnel.
Un site populaire est un site qui a beaucoup de visiteurs.
Ces citations sont crédibles si elles sont naturelles : c’est la qualité de votre article qui incitera les sites à le citer. La crédibilité de ces backlinks est jugé par les robots s’ils sont réalisés ans un environnement sémantique cohérent. Cela signifie que lien doit être au sein d’un texte qui parle du même sujet que votre article. Ceci pour éviter toutes les tricheries de sites qui proposent des annuaires de liens sans aucun contenu éditorial.
Écrire simple, riche, structuré avec des liens et des médias explicites pourrait résumer cet article. La majorité de ces conseils sont naturellement appliqués par les journalistes qui pratiquent ces règles en presse écrite depuis deux siècles. S’il faut y être attentifs lors ses premiers articles, elles deviennent vite naturelles avec l’entraînement. Pour être pleinement efficace, il faut aussi que le développeur de votre site web fasse son travail pour l’optimisation technique de votre site. Mais c’est un autre sujet…